Estelle JAMET

Psychopraticienne

Sophrologie Méditation de pleine conscience – TFC

Le cerveau et le bonheur : amis ou ennemis naturels ?

Notre culture est fondée sur la prémisse que les humains sont naturellement heureux… Il s’avère que cette idée est loin d’être complètement juste !!

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le fait d’être heureux n’est pas inné pour l’être humain.

Bonheur et cerveau ne sont pas des amis naturels… En effet, notre cerveau, fruit de millions d’années d’évolution, ne semble pas être intrinsèquement programmé pour le bonheur. Au contraire, il porte les stigmates d’une longue histoire où la survie prévalait sur le bien-être émotionnel !

Dans cet article, je vous propose de décrire en toute simplicité, la façon dont cet héritage cérébral peut subtilement influencer notre bien-être émotionnel.

Pourquoi n’est-il pas facile d’être heureux ?

Pour répondre à la question « pourquoi n’est-il pas facile d’être heureux ? », il nous faut remonter dans le temps…

Pendant des millions d’années d’évolution, nos ancêtres vivaient dans des environnements où dangers qui menaçaient leur survie étaient nombreux. Dans ce contexte, la capacité à détecter et à réagir rapidement aux dangers était cruciale.

Le cerveau humain a ainsi développé une prédisposition à accorder une attention accrue aux menaces potentielles. Cela se manifeste par une réaction plus forte aux événements menaçants par rapport aux événements agréables de même intensité. Ce mécanisme était primordial dans un contexte où la survie dépendait de la réactivité face aux dangers.

Cependant, dans nos sociétés modernes, les menaces immédiates auxquelles nos ancêtres faisaient face ont considérablement diminué, mais le cerveau humain conserve encore cette tendance à accorder davantage d’attention aux aspects désagréables de la vie.

On parle alors de « biais de négativité ».

Ce biais de négativité peut aujourd’hui avoir des conséquences néfastes sur notre bien-être émotionnel. Si le fait de se concentrer sur le négatif protégeait nos ancêtres du danger, cela nous laisse aujourd’hui avec une perception un peu déséquilibrée de la réalité. En accordant plus d’importance aux aspects négatifs, nous risquons de négliger les expériences positives et devenir davantage sujets à la déprime, au pessimisme, au stress, et à l’anxiété, car notre attention excessive aux aspects négatifs peut obscurcir notre vision des aspects positifs de la vie.

Rééquilibrer la balance

Pourquoi n'est-il pas facile d’être heureux ?
Comment trouver le bonheur ?

Notre capacité à repérer et demeurer dans les expériences négatives n’a nul besoin d’être cultivée : c’est quelque chose qui nous est naturel.

Cependant, afin des développer une perception plus réaliste et équilibrée qui ne soit pas biaisée vers le négatif, nous devons reconnaître et assimiler intentionnellement les expériences positives.

Rééquilibrer la balance requiert alors un certain entraînement.

Je vous partage ici quelques astuces qui m’aident à cultiver le bonheur au quotidien :
Repérage du positif :

Soyez attentif aux petites joies de la vie quotidienne, comme la chaleur d’une douche ou la lumière du soleil au matin, au sourire chaleureux d’un ami.

Retrouver le plaisir des sens :

Prenez le temps de savourer. Par exemple, lorsque vous mangez un bon repas, prenez quelques instants pour ralentir la cadence et apprécier les textures, les saveurs, les odeurs agréables, la température…

Pratiquer la gratitude :

Chaque jour, prenez quelques instants pour noter trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissants. Cela peut être aussi simple que le fait de pouvoir manger à sa faim, d’avoir un toit sur la tête ou être en bonne santé.

Pause « kiffs » :

Avant de vous coucher, réfléchissez à trois moments de la journée qui vous ont apporté du plaisir. Que ce soit une tasse de café délicieuse ou un moment de détente après le travail.

S’autoriser à apprécier :

Régulièrement, accordez-vous un moment rien que pour vous, sans attentes ni objectifs. Que ce soit pour lire un chapitre de votre livre préféré, déguster du chocolat ou simplement paresser sur le canapé.

Développer la bienveillance envers vous-même :

Essayez de vous parler avec gentillesse. Cela peut prendre la forme de souhaits que vous-vous murmurez à vous-mêmes, tels que « que je puisse me sentir en paix » ou encore « que je puisse m’accepter tel que je suis »…

Rappelez-vous : le bonheur n’est pas une destination à atteindre, mais un chemin à tracer, un itinéraire à explorer aux travers de ses expériences quotidiennes 

Pour en savoir plus :

Le piège du bonheur – Russ Harris

MBCLLe défi de la compassion: Vivre avec coeur